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Retour D'un repas à l'autre : apprendre à mâcher

D'un repas à l'autre : apprendre à mâcher

La diversification alimentaire, c’est comme la marche ou la propreté : ça s’acquiert petit à petit.
 
UN PEU DE THÉORIE

Si l’on garde souvent en tête l’importance de la qualité nutritionnelle des repas, le respect des apports quotidiens ou l’ordre des aliments, on oublie parfois que c’est aussi une découverte motrice et physiologique pour le jeune enfant.

D’un mouvement de succion où la mâchoire va d’avant en arrière (pour la tétée ou le biberon), celui-ci va progressivement passer à un mouvement de mastication où la mâchoire ira de haut en bas et sur les côtés. De plus, l’enfant va passer d’une succion réflexe à une déglutition volontaire au fur et à mesure de ses expériences.

En clair, plus l’enfant va faire de découvertes orales et gustatives, plus il va devenir performant !
Lorsqu’il vient de naître, l’enfant a un réflexe nauséeux très fort. Ce réflexe ancestral de survie l’empêche de manger des substances trop éloignées du lait maternel. Au fur et à mesure, il va perdre ce réflexe pour manger de plus en plus d’aliments jusqu’à être complètement diversifié. Il est important que ce réflexe nauséeux s’inhibe progressivement et c’est là un des enjeux de la diversification.

Avec la découverte des textures, l’enfant va apprendre à mieux contrôler les muscles de la sphère ORL qui sont essentiels à l’alimentation mais aussi au langage. Ainsi, parallèlement, le tout-petit va commencer à babiller puis à prononcer ses premiers mots : tout est lié !

Enfin, il va affiner ses goûts et affirmer ses choix : ouvrir la bouche pour ce qui lui procure du plaisir et la fermer pour ce qui ne lui plaît pas. Grande fierté des enfants qui fait parfois le désarroi des parents !
 
 
EN PRATIQUE : LES ACTUCES DES PROS

Nous avons à cœur d’accompagner au mieux ces découvertes en proposant 5 menus différents qui vont amener le tout-petit d’une alimentation exclusivement lactée à une alimentation diversifiée.

Le menu Diversification : texture quasi-liquide pour qu’il puisse être accepté par le nourrisson.

Le menu Robe des champs : on ajoute de la pomme de terre pour densifier très légèrement la texture et amorcer un mouvement un peu plus accentué que la succion.

Le menu Petit Musclé : on introduit des petits morceaux 2 fois par semaine (semoule, riz, etc…) mais pas tous les jours pour laisser le temps à l’enfant de s’habituer. Les autres jours, les purées fines deviennent des moulinés pour introduire une légère variation de textures.

• Les menus Petit Prince et Roi Lion : l’enfant est complètement diversifié, il n'y a plus que les grammages qui évoluent. On se fait plaisir en variant au maximum les goûts et les textures !

 
  • Pour que les transitions se passent en douceur, proposez quelques cuillères du menu « supérieur » à un enfant avant de changer de menu. Par exemple, mettre un peu de riz dans sa purée ou un peu de crudités le jour où vous en consommez vous-même.
 
  • Si un enfant a du mal à accepter les morceaux de son repas du midi mais qu’il est davantage friand de sucré, vous pouvez introduire les petits morceaux au moment du goûter : boudoir, banane écrasée…
 
 
LES GRANDES IDÉES
 
  • Ne pas vouloir y aller trop vite ! L’enfant a besoin de temps pour s’habituer avant de passer à l’étape suivante. On ne court pas avant de marcher.
 
  • Chaque enfant évolue à son rythme en fonction de son envie et de ses capacités. L’âge n’est qu’un indicateur parmi d’autres, c’est pourquoi les indications sont souvent données en fourchettes d’âges : la diversification démarre entre 4 et 6 mois, les premiers morceaux entre 8 et 10 mois, etc.Ces ouvertures sur 2 mois couplées à l’observation du tout-petit, sont de bons repères pour faciliter le passage entre ces grandes étapes de la diversification.
 
  • Faites-vous confiance et faites confiance à  l’enfant. Observer-le !
 
  • Faites-vous et faites-lui plaisir !!! C’est le meilleur moyen de donner goût à une alimentation sereine et variée. Si l’enfant tourne le nez à ses carottes mais se régale avec son yaourt, tant mieux. C’est ainsi aujourd’hui et ce sera différent demain, à condition de ne pas remplacer, de ne pas priver et d’écouter ses envies pour garder une atmosphère positive autour du moment du repas.
 
 
 
Ophélie Catelain et Elisabeth Brissieux
Respectivement EJE et Diététicienne indépendante
 
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